22 février 2015
RANDO : La Printanière – Plounéour Menez
Circuit : 34 km, 656 m D+
Météo : Frais et sec
Terrain : Gras, gras et gras…mais super tracé!
Camfrout VTT Nature était représenté par P-Yves à la Printanière de Plounéour Ménez.
7h30, peu après Commana, une saleuse descend de Roc Trévézel. Il fait frais, très frais au sommet du Finistère. La première rando de la saison est technique et exigeante, mais un levé du jour sur les plus hauts sommets du département ne se refuse pas… surtout par un ciel dégagé.
L’accueil est agréable comme chaque fois et le café fait du bien.
Sur le parcours, on verra une canalisation agricole laissant fuir une brume d’eau. Les arbustes autour sont transformés en bâtonnet de glace. On se croirait ailleurs. Quelque part plus au Nord…
Les premiers kilomètres sont roulants. mais kilomètre 8, on rentre dans le vif du sujet. Slaloms parmi les mastodontes de granit. On est bien en terre celte. Les sentiers sont mous, boueux, collants. On dirait que le Yeun Elez a déversé ici une bonne partie de ce qu’il a retenu. Les pneus se chargent, les cuisses brûlent.
Dans les sapinières, il est parfois difficile de contrôler la monture. Une terre, boueuse mais toujours durcie par le froid, se joue de moi quand ce ne sont pas les racines affleurantes qui imposent à mes pneus une trajectoire improbable.
Les quelques portions de route permettent de récupérer. Au ravito, ça échange. Personne ne l’a trouvé « LA » montée impossible annoncée à l’inscription. On en a déjà fait beaucoup à pied. Ils sont « farceurs » AMICHEMINS.
Un long moment nous longeons une rivière. Sur ce single, nous traversons un canyon de granit de plusieurs dizaines de mètres. Impressionnant autant que majestueux.
Malgré une volonté farouche et des kilomètres au compteur ces dernières semaines, les muscles me lâchent au pied de certaines montées. A la base d’un raidillon, je déchausse voyant les dévers, caillasses qui m’attendent sur les 20 mètres de l’ascension. Nous sommes deux à pousser le guidon, peinant à faire avancer les vélos sous des appuis incertains.
Il règne, sur cette portion, le silence de ces côtes ou chacun est renvoyé à ses limites. Puis, tout à coup, « gauche ! ». Un farfadet gueule et fait sauter son vélo de mètre en mètre caler dans les pédales à la manière du trial. Limpide, aérien, il gravit la bosse en quelques secondes par bonds successifs. Au sommet, il appuie sur les pédales et ponctue son ascension de chamois d’un « Merci, Salut ! ». Il doit avoir 14 ans et nous a enterré.
3h30 d’effort et 30km parcourus. Comme chaque fois ici la moyenne est basse mais les sensations fortes. A coup sur, je resigne l’an prochain.
Les phrases de « la meute » à l’arrivée :
P-Yves : «Décidément la terre absorbe aujourd’hui.»
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